Le retour à la normale… ah ouin?

Depuis mars, routine et normalité sont disparus de notre foyer comme de celui de toutes les autres familles au pays. Si nous avons eu la chance d’être dans une région plutôt épargnée par la pandémie, il demeure que nous avons du reconstruire non seulement nos habitudes, mais surtout la petite routine de nos petits monstres qui sont rentrés à la maison le soir sans savoir qu’ils ne retourneraient pas en classe avant plusieurs semaines.

Je le sais plus comment poliment te faire comprendre de prendre la porte!!!!

Pire, les miens ne sont pas retournés avant la semaine dernière… et à l’aube de la rentrée pour l’année 2020-2021, le stress était tangible. Au final tout se sera très bien passé, outre la nouveauté de jouer à « je mets, j’enlève, je remets » mon masque.

C’est donc le retour à la normal pour moi qui travaille de la maison. Le retour du silence et de la tranquillité si propice à la création. Mais est-ce qu’on peut réellement parler de retour à la normale étant donné le contexte actuel? Est-ce qu’on DEVRAIT? Parce qu’au delà de la vie qui reprend tranquillement le dessus sur l’horreur des mois passés, l’anxiété est une compagne qui s’accroche.

Un petit café avant de partir? Trois café plus tard, une autre pointe de tarte, tout le monde en pyjama… et elle est encore là. Bref, on a tous déjà eu de la visite comme ça! Et l’anxiété c’est un pot de colle tenace.

Enweille, CRÉATIONNE DE QUOI GO!

Pourquoi je vous parle de ça? Parce que ce qui m’a frapper le plus dur lorsque j’ai mis mes monstres dans le bus pour la rentrée, c’est la vitesse à laquelle je me suis mise à faire les 158 listes de choses à faire, de chose que je DEVAIS absolument accomplir avant d’aller les cherchées à l’école pour le dîner, puis ce que je DEVRAIS absolument faire pendant l’après-midi avant leur retour.

Respirer, reprendre le contrôle de mon temps, profiter… euh non, c’est jamais sur la liste ça.

Nah, sérieux ça va bien hein…

Donc, quand je me suis assise avec tout mon matériel, mon agenda, mon cahier à dessin, tout ce TEMPS et toute cette SOLITUDE… rien. Rien sauf l’anxiété pot de colle, bien installée dans mon fauteuil avec un petit sourire qui veut surtout dire:

« Ahhh, c’est cute, tu pensais que tu allais travailler… naaaaah, regarde on va jaser de comment est-ce que t’es un échec cuisant parce que tes enfants sont à l’école avec pas assez de masques, de purell, de suit hazmat PIS en plus ça fait des MOIS que tu fais croire à tout le monde que si tu ne fais pas de patron en ce moment c’est parce que les enfants sont dans tes pattes… mais au final c’est parce que t’as pas de talent! »

L’anxiété de performance, le syndrome de l’imposteur PIS le stress… vraiment un excellent cocktail pour échouer lamentablement l’appel de l’inspiration. C’est bientôt l’automne, c’est LA saison du tricot/crochet qui reprend… il faut, il faut, il FAUT.

Ouais, mais non.

Ce qu’il faut, c’est laisser la place à l’inspiration en se concentrant sur des projets stimulants (pis j’ai de quoi de le fuuuuuun qui s’en vient…!!!), et en profiter pour remettre de l’avant des patrons existants! Et puis bon, j’ai aussi le cerveau qui explose d’idées pour ma petite chronique de fan art… Des choses amusantes, mais pas nécessairement rentables. Et je pense que je m’en fou? Je veux dire, si mon emploi « normal » de 9 à 5 me causait autant de stress… est-ce que j’y resterais? Là j’ai la chance de pouvoir me gérer moi-même! Alors je vais faire une EXCELLENTE patronne de moi-même et me donner du lousse hihihi!

Au final, éviter le retour à la normale quand la normale tue ta créativité… c’est pas si mal!

Parce qu’avant tout créé doit faire du bien!

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